Canal embouteillé pour Wimbledon – Mondial oblige, Canal+ doit jongler entre ses antennes pour le tournoi
du Grand Chelem britannique, qui débute aujourd’hui. Dans le match des décibels, il y a fort à parier que les
applaudissements feutrés qui descendront des travées du All England Lawn Tennis and Croquet Club de
Wimbledon à partir de cet après-midi ne pèseront pas lourd face au barrissement des vuvuzelas dans les stades
sud-africains. C’est tout vu : cette prochaine quinzaine, la petite balle jaune sera éclipsée par le capricieux ballon
Jabulani dans les lucarnes de Canal+. Habituellement, la chaîne cryptée diffuse les plus belles affiches du
tournoi, et sépare garçons sur Canal+ Sport et filles sur Sport+. Coupe du monde de football oblige, Canal+
reste sur la touche cette année, se réservant les finales, et quelques apparitions sporadiques. Résultat : la mixité
s’invite sur Canal+ Sport et Sport+. « On aura aussi bien garçons et filles sur les deux antennes, explique
Frédéric Viard, responsable du tennis à Canal. Ça nous offrira plus de souplesse pour programmer les matchs
tels qu’ils viennent. » Avec, pour les affiches les plus pimpantes, un avantage pour Canal+ Sport, plus fourni en
abonnés. (L’Equipe)
70 000 euros de manque à gagner en recettes publicitaires pour TF1 – C’est le montant si l’équipe de
France n’atteint pas les huitièmes de finale. Le spot de trente secondes à 20h30 serait en effet de 160 000 euros
avec les Bleus et 90 000 sans eux. Pour les quarts de finale on passe de 175 000 à 85 000, pour les demifinales
et la finale les prix sont divisés par deux (200 000 et 260 000 euros respectivement si la France est
présente.) TF1 a déboursé 120 millions d’euros pour l’exclusivité des droits de la Coupe du monde. Avant de
revendre 37 des 64 matchs pour 33 millions d’euros à France Télévisions et Canal+. (Libération)
A Carcassonne, Nagui a vu grand – Assis dans les gradins du théâtre antique de la cité médiévale de
Carcassonne, l’animateur préféré des Français surveille les dernières répétitions du concert « Taratata, Fête de
la musique », retransmis ce soir en direct sur France 2 et Europe 1. Un plateau de stars, 160 techniciens, une
vingtaine d’artistes et leurs musiciens, 3 000 spectateurs, quatre heures de direct… « On en avait assez de voir
des grandes scènes avec des chanteurs en play-back » ose l’animateur. « L’objectif est de monter une vraie
Fête de la musique, avec du live et des artistes de très haut niveau ». Gaétan Roussel, Placebo, Olivia Ruiz,
Benjamin Biolay, Camélia Jordana, David Guetta ou Wayne Beckford, tous ont répondu à l’appel de celui qui
anime l’émission musicale la plus célèbre de la télé. (Aujourd’hui en France)
Live@home déroule sa partition sur le Web – Serge Khalifa parle de son nouveau concept avec une telle
conviction que l’on finit par croire au chambardement imminent dans l’industrie de la musique et l’univers des
médias. L’idée ? Des stars du rock sont enfermées une journée dans un hôtel particulier, à Boulogne-Billancourt.
Le bâtiment est câblé de la cave au grenier et équipé pour des enregistrements en haute définition. Brève
répétition, puis les musiciens commencent à jouer sous l’oeil discret des caméras. Des morceaux de leur dernier
album, des inédits, des improvisations, etc. Autour d’eux, une cinquantaine de techniciens s’activent et captent
chaque scène. L’ensemble est ensuite mixé puis diffusé gratuitement pendant deux semaines sur Dailymotion et
WAT, les deux sites français de partage vidéo. Live@home a démarré en avril dernier. Les shows s’enchaînent
tous les quinze jours. Les deux premiers volets de cette émission musicale très haut de gamme ont été
entièrement financés par deux sponsors : L’Oréal et Chanel. Premier invité, le pianiste de jazz Jamie Cullum,
suivi quinze jours plus tard par la star Mika. Ces concerts sur Internet réalisent des cartons d’audience : la
prestation de Mika a été vue plus de 200 000 fois sur WAT et 500 000 sur Dailymotion. La réalisation de
chacune de ces émissions haut de gamme coûte entre 200 000 et 300 000 euros. Didier Rappaport, cofondateur
de Dailymotion, a cru instantanément à l’idée et accepté d’apporter la mise de départ. Dans les mois qui
viennent, ce mécanisme devrait être décliné dans plusieurs pays : le même show, quasiment amorti, sera confié
à d’autres diffuseurs et proposé à des sponsors locaux, multipliant ainsi les recettes. (Challenges)
